Prévention contre le paludisme : les journalistes invités à sensibiliser jusqu’au dernier km
Dans l’optique de soutenir gouvernement dans la lutte contre l’élimination du paludisme, l’association IES/Femme en collaboration avec le SP/Palu et Speak Up África a mis en œuvre un plan d’action de plaidoyer. Un atelier a réuni les journalistes et professionnels de la santé le jeudi 30 décembre à Ouagadougou.
La Région africaine de l’OMS continue d’assumer la charge la plus lourde de la maladie. Elle a représenté en 2021, environ 95 % de tous les cas de paludisme (234 millions) et 96 % de tous les décès (593 000). Près de 80 % des décès dus au paludisme dans la Région africaine concernaient des enfants de moins de cinq ans.
Au Burkina Faso, en dépit des progrès enregistrés, le paludisme demeure un problème de santé publique. Selon les données statistiques du système national d’information sanitaire, le paludisme demeure le premier motif de consultation (42,2%), d’hospitalisation (50,75%) et de décès (13,9%) dans les formations sanitaires. Ainsi notre pays a enregistré en 2022, 11 656 675 cas de paludisme avec malheureusement 4243 décès. Les femmes enceintes et les enfants de moins de cinq ans payent le plus lourd tribut. Le paludisme demeure le premier motif de consultation dans la région du centre. Selon l’annuaire statistique 2022, 1 400 565 cas de paludismes dont 451 décès ont été rapportés dans les formations sanitaires de base de la région du centre. Le district de Bogodogo quant à lui, enregistre 419 260 cas avec 11 décès liés au paludisme en 2022.
Pour soutenir les actions du gouvernement en faveur de la lutte pour l’élimination du paludisme, des OSC se sont engagées à travers des actions de mobilisation sociale, sensibilisation et de plaidoyer. C’est dans cette esprit que que l’association IES/FEMMES en collaboration avec le SP/Palu et Speak Up Africa, met en œuvre un plan d’action de plaidoyer. Il s’agit donc d’associer les média à la lutte contre le paludisme, en renforçant la promotion des mesures de prévention au sein des communautés. C’est dans ce cadre qu’un atelier a réuni les journalistes le 30 novembre 2023 à Ouagadougou.
De l’avis du communicateur, Jean Gabriel Pagbelem, par ailleurs MCD de Bogodogo jusque-là le paludisme est la première cause de consultation dans nos formations sanitaires. « le mal est encore plus virulent chez les femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans. Il existe des moyens efficaces de lutte mis en œuvre par le gouvernement. Il y a la prise médicamenteuse des 3 comprimés destinée aux femmes enceintes et aux enfants en période de forte transmission », a-t- il confié précisant qu’en dehors de cela, il y a l’assainissement qui est le maillon essentiel et fort.
Pour le Dr l’hygiène du cadre de vie permettra de lutter contre la dengue et de nombreuses maladies. « Nous avons besoin de l’adhésion des populations et de l’aide des Hommes de media pour véhiculer la bonne information jusqu’au dernier km. Le gouverneur est déterminé mais n’y arrivera pas tout seul. Nous devons tous nous y mettre en détruisant chacun chez lui, dans son quartier les gites larvaires ».
W. Harold Alex Kaboré
Quelques chiffres communiqués par le MCD
En Afrique, plus de 30 millions de grossesses dans des zones endémiques
Nombre de grossosses attendue 2023
DS Bogodogo 44 182
Chaque année, le paludisme est responsable d’environ
2 à 15% de l’anémie maternelle
20% du faible poids de naissance
35% du faible poids de naissance évitables.
200.000 décès de nouveau-né
100.000 décès de nouveau-nés en Afriquo sont dus au faible poids de naissance.
Statistiques 2023 (janv au 19 novembre)
Cumul paludisme simple (PS) est de 8.772 011 paludisme grave (PG) 448
427 et 2 065 cas de décès.
A la semaine 46, il a été notifié 286 519, cas de paludisme simple (PS) , 15 065 cas de paludisme grave (PG) et 63 décès
Chez les enfants de moins de 5 ans, Il a été notifié 92 849 cas de PS (32%), 4 426 cas de PG
(29%) et 38 décès (60%)
