Bongnessan Arsène Yé est décédé ce mardi 30 janvier 2024 au Maroc où il avait été évacué dimanche dernier pour des soins. Selon des sources proches de son entourage, l’ancien ministre de Blaise Compaoré aurait été victime, samedi, d’un Accident vasculaire cérébrale (AVC) et l’hémorragie qui en a découlé lui a été fatale. Il a été évacué au Maroc le lendemain dimanche mais les médecins n’ont pas réussi à le ramener de son coma. Il avait 66 ans, car né le 10 octobre 1957.
Médecin militaire de formation, le commandant Bongnessan Arsène Yé a été une figure de la Révolution de Thomas Sankara puis a rallié le Front populaire de Blaise Compaoré. Il a été le premier président de l’Assemblée des députés du peuple (ancien nom du Parlement burkinabè) au moment de la renaissance démocratique en 1992. Plusieurs fois élu député, Bongnessan a été président du CCRP (Conseil consultatif sur les réformes politiques) en 2011 avant de devenir ministre d’État chargé des relations avec le Parlement et de la réforme politique, poste qu’il occupera jusqu’à l’insurrection populaire de 2014, marquant la chute du régime Compaoré.
En novembre 2021, il avait comparu en qualité de témoin au procès de l’assassinat du père de la Révolution d’Août 84. Le dernier poste politique qu’il a occupé était celui de député sous le régime de Roch Marc Christian Kaboré jusqu’au coup d’Etat de janvier 2022 du lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba. Depuis, l’homme s’était retiré de la vie publique pour, comme on le dit, cultiver son jardin.
Au moment où nous tracions ces lignes, le programme des obsèques n’était pas encore disponible.
Lobspaalga.com
