Ce vendredi 10 juillet 2020, des manifestants ont pris d’assaut les rues de Bamako, la capitale malienne, pour exiger, une fois de plus, la démission du président Ibrahim Boubacar Kéïta.
En effet, cette marche de contestation est la troisième du genre depuis la naissance du Mouvement du 5 juin (M5) qui regroupe la société civile, l’opposition politique et des religieux dont l’imam Mahmoud Dicko. Les contestataires ont amplifié leurs actions à travers des barricades, des pneus brûlés, des ponts bloqués ainsi qu’une circulation perturbée.
D’après les informations dont nous disposons, c’est après la prière du vendredi que les manifestants ont commencé à prendre d’assaut certains bâtiments publics. Et pendant que certains Maliens encerclaient les locaux de la télévision nationale (ORTM), d’autres saccageaient le siège de l’Assemblée nationale. En effet, comme vous le savez, le collectif conteste les résultats des élections législatives d’avril dernier.
Un appel que le président IBK ne semble pas trop considérer puisqu’il ne va toujours pas dans le sens du M5 qui avait proposé la nomination d’un nouveau Premier ministre et la dissolution de la nouvelle Assemblée nationale. En renouvelant donc (le mercredi 8 juillet) sa confiance au chef du gouvernement Boubou Cissé, le chef d’Etat malien a fait tout le contraire de ce que ses opposants attendaient de lui. Et puisqu’il n’entend pas non plus dissoudre le parlement, le mouvement a appelé à la désobéissance civile sur toute l’étendue du territoire.
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