ZAD- Ouaga : un lieu prisé pour brûler des calories


Située à l’ex-secteur 30 de la capitale, Ouagadougou, la Zone d’activités diverses (ZAD) est un lieu privilégié pour la pratique des exercices physiques. Bon nombre de citadins s’y retrouvent. Nous leurs avons rendu visite un soir.
Ils sont de plus en plus nombreux ces Ouagavillois à s’adonner à des séances de footing ou d’aérobic du côté de la ZAD. Si vous habitez Ouagadougou, ne les avez-vous pas déjà aperçus en passant par-là ? L’endroit est très prisé pour ce type d’exercice. En effet, cette partie de la ville où les édifices poussent progressivement offre encore ses ruelles et ses terrains non encore occupés à ceux qui veulent brûler quelques calories chaque soir en pratiquant un sport favori. De nombreuses initiatives sont donc nées çà et là, regroupant vieux, jeunes et enfants. On y dénombre au moins 5 groupes qui travaillent chaque soir. L’un d’entre eux a été créé par un maître d’éducation physique et sportif en la personne d’Oumarou Tamboura. « Nous pratiquons la marche et l’aérobic trois fois par semaine. Les activités sont liées aux demandes et aux attentes des clients. On y a associé la musique parce que c’est plus plaisant. L’inscription coûte 7500 F C FA par mois », a expliqué M. Tamboura qui est par ailleurs officier de police.
Il est 17 h 30 et des dames du groupe qu’il dirige arrivent au compte-goutte jusqu’à 18 h. Ce jour-là, sur une vingtaine d’inscrits, seul une dizaine est présente dont un seul homme. Dès l’arrivée, les « athlètes » sont astreintes à la marche et ensuite à 35 mn d’aérobic.
Le coach adjoint nous apprend qu’après la fête de Ramadan, certaines ont relâché dans la pratique du sport. « La sédentarité, le fait de grignoter c’est dangereux. On prend de l’énergie que l’on ne dépense pas et le cœur transforme le surplus en graisse », a-t-il expliqué pour justifier la nécessité de faire du sport.
Pour Windyam Kaboré, magistrate au Conseil d’Etat, son équilibre dépend de ces exercices physiques.
Pourquoi ces Ouagavillois ont-ils recours à vos services ? « De nombreuses dames qui viennent vers nous souffrent de surpoids ou d’obésité, certaines d’entre elles souhaitent retrouver leur silhouette de jeune fille, d’avant la grosse. D’autres par contre, nous rejoignent sous prescription d’un médecin qui a dépisté un diabète, une hypertension. Le vrai combat réside dans la maîtrise de l’alimentation. Nous conseillons nos clients à ce propos. Le manque de nutritionniste pour nous accompagner dans notre travail fausse les données », a confié M. Tamboura.

Pas de photo !
Non loin de là, un autre groupe composé uniquement de femmes exécute des mouvements sous la direction de deux coaches masculins. Avant que nous puissions prendre langue avec le groupe, les dames avaient le regard braqué sur notre appareil photo. Le moniteur nous informe que les clichés sont interdits. « Nous accompagnons ces dames dans leurs exercices physiques. Nous ne décidons de rien », nous explique-il. Nous ne parviendrons pas à échanger avec la responsable de ce groupe après une longue attente, au motif qu’elle doit avoir l’aval des autres avant de parler à un journaliste.

W. Harold Alex Kaboré