Parlement de la CEDEAO : Quelles politiques de santé et d’éducation pour une organisation des peuples ?
Après Banjul, bonjour Conakry en Attendant Lomé ! C’est un 2e semestre 2024 particulièrement chargée pour le Parlement de la CEDEAO et la présidente de sa sixième législature, l’Honorable Hadja Mémounatou Ibrahima du Togo. A peine partie de Banjul, le 31 août dernier, elle se retrouve à Conakry pour présider l’ouverture officielle d’une autre réunion délocalisée du Parlement communautaire qui a débuté mardi 3 septembre.
En effet, ce sont les commissions Santé ; éducation, science et culture ; télécommunications et technologie de l’information ; industrie et secteur privé, réunies en Commission mixte dans la capitale guinéenne qui réfléchissent sur le thème : « Promouvoir les services et l’éducation pour la santé dans l’espace ouest africain, rôle du Parlement de la CEDEAO ».
A l’ouverture officielle de cette réunion délocalisée de la commission mixte, on a noté la présence d’éminentes personnalités notamment celles du Premier ministre de la Guinée Amadou Oury Bah, du président du conseil national de la transition et du directeur de l’Organisation ouest africaine de la santé (OOAS) aux côtés de la présidente du Parlement Communautaire.
A cette occasion, l’Honorable Hadja Mémounatou Ibrahima a rappelé dans son allocution, le rôle crucial que doit jouer le Parlement communautaire en tant qu’émanation des peuples des Etats membres et appelé à en être l’expression de leurs aspirations. « Les textes qui régissent le Parlement communautaire nous font obligation de nous rapprocher de nos mandants et de partager avec eux, les défis que nous devons relever au quotidien, mais aussi d’apprendre des autres institutions étatiques, leurs approches et réalités afin de faire des recommandations en adéquations avec les aspirations des citoyens de la Communauté », a-t-elle déclaré dans son discours.
Le Premier ministre guinéen s’est réjoui pour sa part que son pays ait été choisi pour cette réunion hors siège du Parlement. Au nom du président Mamadi Doumbouya, il a encouragé les participants à des échanges fructueux avec au bout du compte des recommandations pertinentes dont la mise en œuvre favorisera la mutation nécessaire d’une ‘’CEDEAO des Etats’’ vers une ‘’CEDEAO des peuples’’. Le président du Conseil national de la transition, organe législatif de la Guinée, le Dr Dansa Kourouma, est allé dans le même sens saluant la maturité croissante de l’organisation sous régionale qui se manifeste selon lui à travers sa capacité à faire une bonne lecture de « la complexité du monde, parlant des relations internationales et de percevoir notre communauté de destin au-delà des dogmes en déphasage avec les réalité du moment…(et) la nécessité d’une prise en compte de nouveaux paramètres dictés par les réalités de terrain ». Il faut noter qu’en marge de l’ouverture officielle des travaux de la commission mixte, la présidente du Parlement communautaire a été reçu en audience par le Dr Dansa Kourouma.
Pour sa part, le co-président de la Commission mixte, a vivement remercié les autorités guinéennes qui, malgré leur agenda chargé, ont réhaussé par leur présence l’ouverture officielle de cette réunion délocalisée dont l’objectif est d’une grande importance pour le développement des pays de la région.
Ce mercredi 4 septembre, au 2e jours des travaux, les participants vont écouter 3 communications introductives à leur brainstorming sur les politiques à mettre en œuvre pour une santé et une éducation plus efficiente au service du progrès et de la coexistence pacifiques des peuples des Etats membres.
Zéphirin Kpoda