Editorial

Parlement de la CEDEAO : Une session extraordinaire sous l’emprise de la covid 19

C’est une session du Parlement de la CEDEAO vraiment pas comme les autres qui s’est ouverte ce 21 juillet . Extraordinaire, cette 2e session de l’année 2020 l’est, non seulement du fait du calendrier de l’institution mais aussi par la forme  de participation à ces assises. En effet, covid 19 oblige, c’est par vidéoconférence que  les députés de la Communauté ouest-africaine vont prendre part aux débats, voter les résolutions et adopter les recommandations en rapport avec l’ordre du jour qui leur est soumis.

L’actuel président du Parlement de la CEDEAO, l’Honorable Sidie Mohamed Tunis (Serra Leone)

En raison de la maladie à coronavirus, c’est connu, les frontières de beaucoup de pays restent fermées y compris en Afrique de l’Ouest. Il est donc, pour le moment, impossible aux  institutions comme le Parlement de la CEDEAO de tenir ses sessions avec la présence physiques des députés. Pourtant, il importe que ses derniers donnent leurs avis sur des questions importantes qui impactent la vie des Etats membres, et par ricochet le bien-être de leurs populations. Par le truchement des techniques de l’information et de la communication (TIC) cela est rendu possible. Ainsi, la 2e session extraordinaire 2020 du Parlement communautaire se tient actuellement, du 21 au 25 juillet, sous une forme virtuelle. Les 115 députés de la CEDEAO, chacun dans son pays de résidence habituel, vont, par vidéoconférence, discuter en plénière et dans les commissions sur l’ordre du jour qui comporte 12 saisines dont :

  • L’examen d’une requête du président de la Commission de la CEDEAO demandant l’appui du Parlement dans la mise en œuvre du prélèvement communautaire ;
  • L’avis du Parlement sur la contribution des Etats membres au Fonds africain de lutte contre la covid 19 ;
  • L’examen de la stratégie de la Commission de la CEDEAO sur la lutte contre cette pandémie et pour la stabilisation et la relance des économies des pays membres.

Bien que virtuelle, cette session ressemble beaucoup à une normale par son contenu : vérification des mandats et du quorum à l’ouverture, différentes allocutions qui campent le contexte mondial et régional ainsi que l’ordre du jour, prestation de serment de nouveaux élus prévue à la plénière de samedi prochain, adoption de rapports, travaux en plénière et dans les commissions.

 Pour que cette session virtuelle puisse se tenir, on imagine le travail que toute l’administration du Parlement, en particulier le département de la Communication et le service informatique ont dû abattre. Ainsi, à part quelques difficultés techniques mineures, l’ouverture officielle de cette session virtuelle s’est bien passée. Cela augure d’une bonne suite des travaux.

 A l’ouverture de cette session, outre le discours du président du Parlement communautaire, Sidie Mohamed Tunis, on a noté l’intervention d’Edward Asante, le président de la Cour de justice de la CEDEAO ; celle du professeur Stanley Okolo, le directeur général de l’Organisation ouest- africaine de la Santé (OOAS) et le message du président de la Commission de la Communauté, délivré par le directeur du budget de cette institution.

L’Honorable Reine K.B. Sakande, Cheffe de la délégation des députés du Burkina, membres du Parlement de la CEDEAO

Tous ces intervenants ont rappelé le contexte particulier dans lequel se tient cette session extraordinaire, marqué par la persistance de la pandémie de la covid 19 et les défis qu’elle implique pour les pays membres de la CEDEAO. Les résolutions et recommandations que viendrait à adopter le Parlement communautaire, ont-ils rappelé, devraient contribuer à identifier des pistes de solution pour  y faire face.

A la date du 19 juillet 2020, l’ensemble des 15 pays de la CEDEAO avaient déclaré 107 716 cas de personnes infectées par le coronavirus. 66 848 ont été guéries contre 1710 décès et 39 158 malades toujours sous traitement.

Zéphirin Kpoda

Zephirin.kpoda@lobspaalga.com

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