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3e session extraordinaire 2024 du Parlement de la CEDEAO : quelle représentation des peuples pour quelle Communauté ouest africaine ?

Ouverte hier 24 septembre à Lomé, la 3e session extraordinaire du Parlement de la CEDEAO est entrée aujourd’hui dans le vif de son ordre du jour. 2 communications en plénière, la première sur l’historique, l’importance, les objectifs et le mandat du Parlement ; la seconde sur les organes de la Communauté et leurs fonctions ont ouvert les échanges sur les principaux thèmes à l’ordre du jour de cette session. Ces thèmes sont focalisés sur la problématique suivante : Quelle représentation des peuples pour quelle
Communauté ouest-africaine ?

C’est le secrétaire général par intérim du Parlement de la CEDEAO, K. Bertin Somé qui a fait la première communication. Il a rappelé aux députés mais aussi au staff administratif de l’institution, le contexte politique et économique qui ont conduit les pays d’Afrique de l’ouest à créer la CEDEAO en mai 1975, à Lagos, ancienne capitale du Nigeria

On retiendra les principales idées ci-après de cet exposé : l’objectif premier de favoriser les échanges commerciaux dans un marché unique intégré qui a prévalu à la création de l’organisation en 1975 a été élargi avec la révision du Traité fondateur en 1993. Désormais la CEDEAO est saisie ou se saisie des
conflits et des questions de promotion de la démocratie et des droits de l’homme. La CEDEAO est ainsi passé ‘’du statut d’une organisation purement économique à une architecture de sécurité régionale’’ à cause de l’instabilité politique qui a affecté la plupart des pays membres.

Babatunde Idawu, le représentant du directeur général des Affaires extérieures à la Commission de la CEDEAO, auteur de la communication sur les organes de la Communauté et leurs fonctions, s’est appesanti sur le Traité et le règlement intérieur qui fixent la base juridique des attributions desdits organes : la Conférence des chefs d’Etat ; le Conseil des ministres ; le comité d’administration et des finances ; la Commission ; le comité des représentants permanents du Conseil des ministres. L’exposé a aussi mis en lumière le rôle du président, du vice-président de la Commission ainsi que des commissaires avant de conclure sur l’importance des rapports hiérarchiques dans le travail qui prévaut au sein de celle-ci.

une vue des parlementaires en plénière.

Ces exposés sont venus confirmer les idées fortes contenues dans les 3 principales allocutions prononcées par les personnalités togolaises à la cérémonie d’ouverture officielle de cette session extraordinaire. Il s’agit du ministre Togolais des droits de l’homme et d’éducation à la citoyenneté ; du président de l’Assemblée nationale du Togo et de la présidente du Parlement communautaire, l’Honorable hadja Mémounata Ibrahima.

En effet, la présidente du Parlement communautaire a rappelé à la cérémonie d’ouverture officielle de cette session que pour plus d’efficacité dans la poursuite des objectifs de la CEDEAO, il faut accélérer les reformes avec en point de mire la construction de ‘’la CEDEAO des peuples’’ d’ici 2050, d’une part ; d’autre part , ces réformes doivent tenir compte de la recrudescence des actes de terrorisme et d’extrémisme violent ; du changement climatique ; des migrations clandestines, bref des défis d’actualité, moins prégnants dans la région en 1975 et 1993. Pour Hadja Mémounata Ibrahima, ces questions d’importance vont guider les travaux de cette session extraordinaire qui devrait :

  • Examiner le projet de budget du Parlement pour 2025 – 2027 ;
  • Réfléchir sur la stabilité budgétaire de la CEDEAO ;
  • Statuer sur l’inclusion financière des femmes dans les Etats membres de
    l’organisation ;
  • Réfléchir au format et au contenu des sessions du Parlement
    communautaire en rapport avec la vision stratégique de la CEDEAO à
    l’horizon 2050.
    La présidente du Parlement communautaire a conclu son discours en
    souhaitant que la session aboutisse à de pertinentes recommandations sur :
  • La redéfinition des actions prioritaires du Parlement ;
  • La rationalisation des allocutions budgétaires ;
  • Plus de transparence dans la gestion financière ;
  • La création d’une commission ad hoc pour suivre la mise en œuvre des
    activités du Parlement dans la dynamique qu’il soit davantage une
    Assemblée représentative des peuples des pays membres.
    Au demeurant, un séminaire parlementaire est prévu sur l’orientation du
    député communautaire. Il se tiendra toujours à Lomé en marge de cette 3e
    session extraordinaire 2024 qui s’achève le 4 octobre prochain.

Zéphirin Kpoda
L’observateur Paalga ; lobspaalga.com

Ouagadougou, Burkina Faso

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