Une quinzaine d’hommes de médias a reçu des informations relatives au mariage d’enfants le 12 septembre 2024. L’initiative est de l’Association d’appui et d’éveil Pugsada (ADEP) en partenariat avec Save the Children et la Coalition nationale de lutte contre le mariage d’enfants au Burkina Faso (CONAMEB). Le défi majeur est la fixation de l’âge du mariage à 18 ans pour les filles et les garçons.
Le mariage d’enfants est un phénomène aussi vieux que le monde. C’est ce qui est ressorti des différentes communications données lors de cette séance d’information. Environ 15 millions de filles sont mariées chaque année avant l’âge de 18 ans dont 39% en Afrique subsaharienne. Le Burkina Faso fait partie des pays où la prévalence du mariage d’enfants est le plus élevée. Le Pays des hommes intègre est classé 5e au monde.
La principale cause des mariages précoces au Burkina Faso est la pauvreté. La situation sécuritaire que connait le pays ces dernières années n’a pas arrangé les choses. C’est dans l’optique d’inverser la tendance qu’ADEP a rencontré les hommes de médias. Cette association attend des journalistes qu’ils s’engagent davantage pour l’adoption du Code des personnes et de la famille révisé qui fixe l’âge légal du mariage à 18 ans pour les garçons ainsi que pour les filles. « Dans la mouture actuelle du code des personnes et de la famille, on a travaillé à ce que l’âge du mariage soit relevé à 18 ans. Ce n’est pas un acquis mais c’est déjà quelque chose qui est pris en compte. Il y a une dispense et c’est cette question qui nous dérange. Il ne faut pas qu’on permette qu’il y ait une dispense pour une fille qui a 16 ou 17 ans. La question de la dispense d’âge qui figure sur la mouture actuelle n’est pas une bonne chose. Nous voulons que l’âge soit relevé à 18 ans pour les deux sexes », a soutenu Hortense Lougué/Kaboré, directrice exécutive de l’association d’appui et d’éveil Pugsada.
Ezékiel Ada
