Visite de l’OBM à L’Obs. : « la presse doit s’adapter au contexte de guerre »
L’Observatoire Burkinabè des média (OBM) a initié une série de visites qui le conduira dans des différents organes de presse Burkinabè. Le doyen des quotidiens, L’Observateur Paalga a été donc le premier à recevoir le président Hamado Ouangrawa. Il a pu présenter ses voeux de nouvel an au directeur de publication du canard, Edouard Ouédraogo, et lui traduire, selon les mots du président de l’OBM, sa reconnaissance pour toute l’oeuvre accomplie et l’héritage qu’il va laisser à la profession et aux jeunes générations. « M. Ouédraogo est le père fondateur de l’OBM, il est un membre actif, statutaire, un acteur qui permet à notre structure de mener convenablement ces activités sur le terrain ».
La récente interpellation de L’Obs. par le CSC a également animé les discussions. Les visiteurs ont pu s’informer davantage sur le déroulement de l’audition, les conclusions. La délégation composée de conseillers de l’éthique et de la déontologie, de membres du bureau, d’un observateur interne de l’OBM, a aussi recueilli les impressions, conseils et orientations du DP de L’Obs.
La presse écrite connaît une situation économique difficile et le président de l’OBM s’est prononcé sur la question. « La profession est confrontée au contexte de guerre et d’insécurité. Un journaliste doit s’adapter. La convergence numérique compromet également l’avenir de l’écrit. Même la télévision a pris un sérieux coup », a-t-il confié.
Quels est le rôle des OPM ? Elles sont au chevet des organes de presse. L’OBM par exemple, avec une quinze de membres statutaires gèrent plusieurs dizaines de média. Nous avons parmi tant d’autres la Société des Éditeurs de Presse (SEP), l’Union nationale de l’Audiovisuel libre du Faso l’ (UNALFA). L’OBM est le porte-parole des OPM, la faîtière qui prend en charge les questions d’ordre éthique, déontologique. La liberté d’opinion, d’expression ne peuvent s’exercer que lorsque la presse est économiquement stable. Sur le plan de la législation, des textes juridiques, la presse doit aussi bénéficier de l’espace dont elle a besoin pour travailler. Tous ces éléments dépendent du contexte.
W. Harold Alex Kaboré
