Me Gilbert Noël Ouédraogo, président de l’ADF/RDA : « En 2020 ce sera le grand retour de l’Eléphant »
L’Alliance pour la démocratie et la Fédération/Rassemblement démocratique africain (ADF–RDA) est engagée dans la course pour l’élection présidentielle du 22 novembre prochain. « Ce sera le grand retour de l’Eléphant », a déclaré le chef du parti, Me Gilbert Noël Ouédraogo, lors d’une rencontre avec les élus municipaux du parti ce 30 août 2020 à Ouagadougou. Cette rencontre avait pour objectif: peaufiner la stratégie mise en place par la direction du parti pour aller à cette élection.
C’est un Me Gilbert Noël Ouédraogo tout de blanc vêtu qui a fait son entrée dans la salle de conférences du Stade du 4 août où des dizaines de militants avaient pris place pour cette rencontre à huis clos mais ouverte à la presse pour une cérémonie d’inaugurale. Avec le chef du parti, on aura même la précision sur le nombre et le profil des personnes mobilisés pour la circonstance : environs trois cent conseillers municipaux élus sous la bannière du parti et quelques caciques dont Noufou Ouédraogo, et Marie Rose Sawadogo/Ouédraogo, tous les deux députés à l’Assemblée nationale.
A cette rencontre baptisée « Conseil politique » du parti, un seul point à l’ordre du jour : l’élection présidentielle de novembre prochain pour laquelle l’ADF/RDA ne compte pas marchander sa participation. L’heure est donc à la préparation des… armes. Si cette rencontre est convoquée, c’est pour faire le point de la situation du parti sur l’ensemble du territoire, mais aussi présenter et peaufiner les stratégies pour que ce dernier sorte gagnant des élections, a déclaré Me Gilbert Ouédraogo. Celui qui est par ailleurs à la tête du Réseau des libéraux africains (RLA) veut compter sur les élus municipaux en qui il dit placer sa confiance : « Avec des militants engagés que vous êtes, nous sommes certain qu’au soir du 22 novembre, nous serons à Kosyam » clamera le chef du parti de l’Eléphant, sous un tonnerre d’ovations.
Si Me Ouédraogo fait confiance en ses troupes, c’est, dit-il, au regard de leur « engagement » et leur « loyauté » pour l’Eléphant. Car dans un passé récent on les a vu à l’oeuvre. Et de s’adresser à ses interlocuteurs du jour en ces termes : « En 2015, quand vous battiez campagne, on ne vendait pas cher la peau de l’Eléphant. Mais vous avez réussi la prouesse d’être élus conseillers ou maires dans des conditions épiques montrant que l’Eléphant est un animal indomptable ». Pour Me Gilbert Ouédraogo, qui a vanté à cette occasion l’expérience et l’ancienneté de l’ADF/RDA, « ce scrutin de novembre est à la portée du parti » qui « a plus d’atouts que n’importe quel autre ».
Outre la stratégie à adopter, la présente rencontre pose le débat du parrainage des candidats aux futures élections. Les textes voulant que chaque candidat ait la caution de cinquante élus locaux ou nationaux, l’ADF/RDA veut déterminer dès à présent les parrains de son candidat.
Bernard Kaboré