Société

Bassolma traduit en conseil de discipline du MENA: « la citation à comparaître est adressée à tout le mouvement syndical », selon Mohamed Sawadogo, SG du SYNAFI

Le Syndicat national des agents des finances (SYNAFI)  a tenu un conseil syndical le 7 septembre 2020. Cette rencontre qui a réuni une vingtaine de personnes, intervient, selon ses organisateurs, dans un contexte social où le « dialogue social n’a jamais été aussi exécrable ». Et dans le même temps où Bassolma Bazié, enseignant et secrétaire général de la CGT-B est convoqué devant le Conseil de discipline du ministère de l’Education pour refus d’exécution du volume horaire », « la citation à comparaître est adressée à tout le mouvement syndical qui se la fait sienne et ira répondre avec la manière qui sied », selon le secrétaire général du SYNAFI, Mohamed Sawadogo.

Des responsables du SYNAFI, le secrétaire générale au centre

Jamais le tableau de la gouvernance n’a été aussi sombre que sous le pouvoir du mouvement du peuple et du progrès (MPP) : c’est en une phrase résumés des griefs du SYNAFI qui, de ce fait n’a pas manqué de grain à moudre au présent conseil syndical. Que de manquements pointés du doigt ! Sur le plan sécuritaire, le syndicat impute aux autorités actuelles la responsabilité d’un « bilan macabre » fait de centaines de victimes et plus d’un million de personnes déplacées internes non sans déplorer la fermeture de plusieurs écoles et la perte de certaines  parties du territoire « devenues des zones de non-droit ».

Quid du front social ? Celui-ci est « en consternation totale », fait noter le secrétaire général du SYNAFI, Mohamed Sawadogo. Et d’arguer que « le dialogue social, socle des rapports entre partenaires sociaux et dirigeants, n’a jamais été aussi exécrable que sous l’ère du MPP », et- cela, eu égard à des « suspensions illégales de salaires » ou encore « des tentatives de division de l’Unité d’action syndicale ». Le secrétaire du général du SYNAFI va plus loin : « la dernière trouvaille de ce pouvoir aux abois est de s’attaquer frontalement à la personne de Bassolma Bazié, secrétaire générale de la CGT-B, en le traduisant de manière maladroite et inintelligente devant un soi-disant conseil de discipline pour des raisons autant fallacieuses que dénudées de sens.» S’adressant ainsi au chef du département de l’Education nationale, le leader syndical a fait cette déclaration : « nous tenons à rassurer le ministre Stanislas Ouaro, géniteur de ces incongruités, que cette citation à comparaitre est adressée à tout le mouvement syndical qui se la fait sienne et le temps opportun ira répondre à ce prétentieux conseil avec la manière qui sied. »

Conformément aux statuts que s’est dotés le SYNAFI, le conseil syndical qui se tient entre deux congrès ordinaires est consacré à un bilan à mi-parcours des activités du bureau syndical. Placé sous le thème: « Renforcement du SYNAFI pour un épanouissement du personnel des structures du MINEFID autres que les régies de recettes et des masses populaires dans un contexte de remise en cause des acquis sociaux et démocratiques », le présent a abouti à l’adoption de différents actes, à savoir des résolutions et des motions.

Des recommandations du SYNAFI à ses membres

C’est ainsi que les participants à la rencontre ont maqué, par motion, leur soutien  à trois agents des finances révoqué suite à des actes de violences. Un soutien « inconditionnel, en attendant une « grève d‘avertissement » du  9 au 11 septembre prochain décrétée par la Coordination des syndicats du ministère (la CS-MEF) à laquelle prendra part le SYNAFI pour demander l’annulation sans condition de  la décision de révocation.

Pas non plus question de ranger le hache de guerre entre gouvernement et partenaires sociaux autour de l’Impôt unique sur les traitements et salaires (IUTS) étendu, depuis le début de l’année, aux primes et indemnités des travailleurs du public. Plus que jamais, le mouvement syndical est engagé pour la suppression de cet impôt, a relevé Mohamed Sawadogo.

Bernard Kaboré

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