Point de presse du gouvernement : 5 milliards pour faire face aux inondations
Sitôt rentrés des vacances, ce 9 septembre 2020, les membres du gouvernement du Burkina Faso ont tenu leur premier conseil des ministres. A l’ordre du jour, plusieurs dosssiers dont les plus emblématiques sont ceux portant création d’un institut de formation du personnel de l’éducation et l’élaboration d’une réponse à la situation que vit le pays avec les inondations.
C’est un Abdoul Karim Sango, ministre des Arts, de la Culture et du Tourisme serein et en pleine forme, qui a été le rapporteur du gouvernement à l’issue de son premier conseil des ministres après leurs vacances. De ce point de presse, deux points saillants retiennent l’attention : il s’agit du décret portant création d’un institut de formation pour le personnel de l’éducation et la déclaration de l’état de catastrophe naturel.
Concernant la création de l’institut, il s’agit de la concrétisation d’une recommandation des Etablissements publics de l’Etat (EPE) à l’issue de leur assemblée générale de 2019, a-t-il fait savoir. « Une mesure visant à uniformiser les 9 Ecoles nationale des enseignants du primaire (ENEP), qui étaient toutes des structures autonomes », a expliqué le premier responsable des Arts et de la Culture du Burkina Faso. Pour lui, au lieu que chaque ENEP ait un directeur général, un conseil d’administration, il y aura une structure qui coiffera tous ces centres de formations, « une sorte de fédération des ENEP ». Cela participe à la réduction du train de vie de l’état, selon le ministre Sango.
L’état de catastrophe naturel déclaré au Burkina
Le conseil des ministres a instruit le ministre de l’Administration territoriale « de procéder à la réquisition immédiate de toutes les infrastructures publiques pour reloger les sinistrés. » C’est l’une des réponses d’urgence que le gouvernement burkinabè apporte aux sans-abris provoqués par les pluies diluviennes de ces derniers temps. Face à l’urgence, avec 13 morts officiellement enregistrées, le gouvernement a déclaré l’état de catastrophe naturel. C’est pourquoi, le gouvernement appelle les burkinabè à faire preuve de solidarité « trait de notre culture africaine», a indiqué le porte-parole du jour de l’exécutif avant d’ajouter : « le gouvernement s’est engagé à préparer un plan de réinstallation de ses populations sinistrées »
Camille Baki