Commémoration des 30 et 31 octobre 2014 : « On ne peut trahir l’esprit de l’insurrection pour la réconciliation »
Au cours d’une conférence de presse qui a eu lieu le 10 septembre 2020 à Ouagadougou, le Mouvement des jeunes insurgés d’Octobre (MIJO) a présenté son nouveau récépissé aux journalistes. Cette organisation de la société civile entend travailler pour la préservation des acquis de l’insurrection populaire et veiller au bon déroulement des élections à venir.
Depuis sa dernière conférence de presse animée en janvier 2020, où il avait présenté les raisons de son existence et ses objectifs, le MIJO était resté silencieux pour deux raisons. En effet, le collectif a, d’une part, pris le temps de bien s’organiser et de mieux se structurer pour être, non pas une initiative éphémère, mais un véritable catalyseur de lutte pour la jeunesse. D’autre part, il s’est agi, pour les jeunes du MIJO, d’être en conformité avec les exigences en matière de création d’OSC. C’est désormais chose faite, puisque la jeune association a obtenu son récépissé le 8 juillet dernier.
Le MIJO se présente comme un mouvement apolitique. Autrement dit, il n’est pas le porte-étendard d’un quelconque homme politique. Il est, selon son président, Parfait Naganda, un regroupement de citoyens engagés pour la défense des acquis démocratiques et sociaux de l’insurrection populaire et victorieuse des 30-31 octobre 2014.
Pour cette jeune structure, il est plus que nécessaire de préserver les acquis de l’insurrection. « C’est grâce à ce soulèvement que nous vivons aujourd’hui une vraie démocratie. Il y a eu alternance et nous souhaitons qu’à la prochaine élection le meilleur gagne », a soutenu Naganda. Et parlant toujours des prochaines échéances électorales (présidentielle et législatives), le MIJO ne compte pas rester les bras croisés. Il entend se battre pour :
- l’organisation d’élections libres, équitables et transparentes. A ce titre, tout cas de fraude, de corruption électorale, de monétisation des élections sera dénoncé.
- sensibiliser la jeunesse et le peuple en général sur l’importance du vote conscient des candidats qui incarnent leurs aspirations.
- la promotion des valeurs de l’insurrection qui ne doit pas être vue comme un accident de l’histoire qu’il faut ranger dans les placards.
- Encourager le vote des candidats de la jeunesse progressiste de notre pays, des leaders qui défendent et approfondissent les acquis de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014.
W. Harold Alex Kaboré